Il y a des jours où tout devient clair. Des jours après les tempêtes où l'impermanence explose joyeusement. Où l'impermanence devient lumière. Après l'orage le soleil, puis les nuages, la pluie et à nouveau le soleil, à nouveau le cœur qui sait, qui aime, à nouveau la lumière.
Parfois je me demande qu'est-ce que je serai capable de goûter, d'aimer vraiment sans ce chemin parfois escarpé de maman d'un enfant atypique, différent qui me confronte à mes peurs, mes failles, à la vie; qui me demande de grandir!
Durant de nombreuses années j'ai essayé de tout arranger, tout accepter, tout porter.
J'ai cru que je pourrai tout réparer chez cet enfant cabossé.
Que je pourrai combler ses failles, ses peurs.
Pendant longtemps inconsciemment j'ai "juste" cru que je pourrai être une mère parfaite. Parfaite telle que je me l'étais imaginée, celle que je fantasmais.
Juste impossible...et terriblement culpabilisant.
Dans le fond il y avait autant d'exigence envers moi et mon rôle de mère que celui que j'entretenais envers mes parents et mes blessures d'enfant réactiver.
A travers mon fils j'ai trouvé la possibilité de guérir mon histoire. Chemin de vie à la fois singulier et pluriel, chemin tellement riche de conscience. La spiritualité et plus précisément l'enseignement du bouddha m'apporte les clés pour grandir, comprendre, accueillir et aimer davantage. M'aimer davantage. Et accueillir l'autre avec cet éclairage du cœur.
Car oui...c'est parfois horriblement difficile et douloureux d'accepter les failles et impossibilités de son enfant, de la personne qu'on aime le plus.
Accepter cet état de faits est un long processus d’acceptation qui demande une grande humilité. Et celle-ci a été et est encore difficile.
Pourquoi chez nous tout est différent, compliqué...pourquoi rien ne va de soi?
Peut-être est-ce une métaphore de l’existence et que cela m'a permis de le comprendre.
Accepter que rien ne va de soi dans le samsara.
Et que tout ceci a un sens, donner du sens à notre chemin de vie et grandir encore et encore!
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